

Caen, 23 mars 2023 : journée de grève et mobilisations contre la réforme des retraites.
Inventaire de formes scripturaires de marquage et d’appropriation de l’espace public.
Il y a les banderoles des organisations syndicales, centrales par secteur d’activités et régionales (les léopards normands) ; celles avec les sigles et logos, celles avec les mots d’ordre et revendications générales. Elles flottent aux dessus des cortèges le long des tracés autorisés (voir ci-dessous) ;

il y a les messages affichés, sans énonciateur identifié et visibles de loin « : Manu Ier, seul dans son palais » (voir ci-dessous) ;

il y a des messages également affichés, moins visibles, mais dont la reproduction en noir et blanc permet le balisage des rues. Ils détournent des produits de la culture populaire (« Robin des Bourges : il vole aux pauvres pour donner aux riches »), récupère des formules du « bon sens populaire » (« on veut une pension de sénateur ») et renouvellent le genre de la caricature dans sa version urbaine et exposée (voir ci-dessous) ;

il y a les pancartes faites à la main que l’on promène avec soi et parlent pour nous (voir ci-dessous) ;

il y a les pancartes fixes et standard à fonction publicitaire et d’information, dont le remplissage à la main produit un message d’autant plus efficace qu’il est discret (un panneau ordinaire qui nous informe d’un permis de construire délivré à cet endroit) et surprend son lecteur-promeneur (voir ci-dessous).

un inventaire à poursuivre…
A l’exception de la photo de ce permis de construire détourné et de la pancarte « je suis d’accord avec les autres affiches », les photographies proviennent de ce reportage de Nicolas Claich : https://actu.fr/normandie/caen_14118/blocages-manifestation-suivez-les-mobilisations-contre-la-reforme-des-retraites-a-caen_58316907.html
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