Figeac-Cardaillac et retour par le GR6, une vingtaine de kilomètres ; guère de plat, surtout des faux-plats, quelques courtes et fortes pentes. C’est une promenade à étages qui ouvre l’horizon (aller) puis le referme (retour).
L’étage des fonds
200 petits mètres d’altitude au départ de Figeac, un peu plus à la Curie lorsque le chemin qui emprunte la vallée du ruisseau de Planioles fait un petit ressaut. Environ 250 mètres à la première photographie. Fond de vallée. La route de Paris (par Brive, Martel, Gramat) ne s’entend déjà plus. Les foins ont été coupés il y a peu. Sur le coteau, les fermes ou d’anciennes fermes. Des fleurs bleues au bord du chemin (photographies ci-dessous).


Déjà le chemin monte en trouvant un calcaire qui signale les causses à l’Ouest, proches mais invisibles. Un vieux pommier comme un Mondrian avant qu’il ne quitte toute référence naturaliste. Une vache au bord du chemin. Le reste du troupeau près du ruisseau dans le vallon qui s’est creusé.


L’étage des bois et des villages
360 mètres d’altitude au bourg de Cardaillac. Lorsque les pentes sont fortes, ce sont plutôt les bois ; lorsqu’elles s’adoucissent, sur les hauts, on trouve des champs où pâturent quelques troupeaux. Au milieu de ces champs, les villages, hameaux et bourgs. Ici, comme l’ancien repaire d’un petit seigneur qui aurait régné sur ces terres escarpées entre Limargue et Ségala, entre Figeac et Cardaillac. Plus haut, en regardant vers l’Est, une ouverture vers le Causse : au fond, la haute colline de Ligoussou.


Cet étage des villages est celui des signes forgés par les humains.
Une multitude de signes. Quelques fragments : les ferrures savantes du portail de l’église de Cardaillac ; autres ferrures sur la petite terrasse de cette étroite maison dont le garde-corps porte les initiales familiales A et T ; l’installation électrique de l’ancien garage automobile de Cardaillac ; une villa bourgeoise décatie avec sa pergola sans rosier, glycine ou vigne ; une ancienne grange dont l’auvent repose sur un pilier constitué de quatre pierres, dont la première mesure près d’un mètre cinquante de haut ; les angelots au pied d’une statue de Marie rehaussée de couleurs voyantes sur le parvis en herbe de l’église.


L’étage de la forêt et de la lande
Le GR6, dans sa version récente (il prend ses distances par rapport à la départementale trop passagère qu’il empruntait il y a quelques années) permet d’y passer. Altitude maximale de 470 mètres. Forêt de feuillus (chênes, bouleaux) et de résineux (épicéas, pins sylvestres), pommes de pin au sol. Lande de bruyères. Quelquefois la roche affleure, grès et conglomérats compacts ou sable issu de leur décomposition, emporté dans les ravines. Un air armoricain. Des blocs de grès marquent le chemin. A cette altitude vers l’Ouest, un beau panorama vers la Châtaigneraie cantalienne.




Point culminant.
Il faut descendre les étages pour retrouver Figeac.
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