Marquage : Action de marquer, d’apposer ou d’imprimer une marque, un signe à/sur une chose (de nature diverse, le cas échéant sur un animé), qui permette de la distinguer d’une autre (ou parmi d’autres) semblable(s) ou analogue(s) dans le but de l’identifier, de la retrouver, de la classer (dans le cas d’une série de choses, de les dénombrer) (Dictionnaire du CNRTL).
S’agissant d’espace, le marquage est indissociable de la production de territoires. Toute promenade invite à repérer de tels marquages.
Un classique : à un carrefour, deux registres de marquage. Celui des panneaux directionnels qui matérialisent le maillage administratif : le panneau de la départementale D25 (Lot) et les panneaux relevant d’une signalétique vicinale (communes du Bourg et de Sonac) complétés d’une indication de commerce. Celui de la croix pour un maillage de l’espace des paroisses par l’église catholique, marquage moins fonctionnel bien que certaines croix fassent l’objet d’entretien et de petits rites. Cela n’a pas l’air d’être le cas ici.

Un autre classique : sur un poteau électrique, les données qui permettent de l’identifier (marquage du territoire national par l’entreprise publique qui gère les réseaux électriques), mais aussi deux indications pour des promeneurs dans cette petite région de tourisme vert : une pour cyclistes, une pour promeneurs à pied empruntant un circuit fléché par le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy.

Le classique renouvelé : toutes les communes de France ont récemment dû nommer leurs rues, y compris les communes rurales qui ne disposaient le plus souvent pas encore de plaques ou de panneaux remplissant cette fonction. Certains noms ne reprennent pas les attributions traditionnelles des chemins vicinaux. C’est le cas de la rue des horizons qui annonce les vues qui s’ouvrent sur le causse à partir du bourg de Sonac.

Le classique patrimonial : comme la croix est l’affirmation d’un pouvoir religieux exercé sur l’espace, ce colombier du domaine de Mons (Assier) est la trace d’un marquage de l’espace par une famille de petite noblesse au temps de l’Ancien régime.

Plus nouveau : le marquage des espaces ruraux par des productions artistiques ou artisanales. Ici, le cas du Bourg, dont les environs de l’église et de la mairie sont ponctués de « bornes », poteries originales accumulant les motifs de « nature ».




Original, un marquage personnel ou d’un collectif consécutivement aux résultats des élections européennes de juin 2024. Le message bombé à la peinture sur la route du Bourg à Sonac informe le passant en voiture : « Attention, 14 fascistes votent à Sonac ».




Et puis, il y a des marques qui ne relèvent pas d’un marquage intentionnel, mais ponctuent l’espace, permettent de distinguer certains petits lieux et peuvent constituer des repères.
Marque : Signe matériel de nature diverse facilement reconnaissable, appliqué généralement à/sur une chose pour en indiquer de façon conventionnelle certaines caractéristiques et permettre de distinguer cette chose d’une autre (ou parmi d’autres) semblable(s) ou analogue(s) (Dictionnaire du CNRTL).
La marque d’une ancienne limite de parcelle : six noyers alignés à distance les uns des autres. Il est facile d’imaginer l’ancien mur le long desquels ils ont été plantés et de deviner les raisons de sa disparition dans un paysage déjà composé pourtant de grandes parcelles, relativement au causse proche.

Des marques physiques inhabituelles (remarquables) qui peuvent transformer l’objet ou l’être vivant (l’arbre ici) qui les porte en repère : les racines aériennes de ce chêne en bordure de chemin près du Bourg ; ce chêne aux branches sinueuses au bord de la route du Bourg à Sonac.


Liste non exhaustive et typologie à poursuivre au gré des promenades
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