Reilhac est un village du Causse de Gramat. Proche de Lunegarde (https://jeanfrancoisthemines788063388.wordpress.com/2021/12/11/lunegarde/) et d’Espédaillac (https://jeanfrancoisthemines788063388.wordpress.com/2023/01/08/espedaillac/), il leur ressemble par sa morphologie : un bourg que complètent quelques hameaux proches, au centre d’une sorte de « clairière » que cernent des zones de friches et de bois.

Cette organisation « centre-périphérie » (voir ci-dessous vue aérienne actuelle avec les deux cercles emboîtés, vue aérienne années 1960 et extrait de la carte IGN 1/50.000 actuelle) n’a guère changé depuis le début du XIXe siècle (voir ci-dessous carte d’état major, vers 1850), en dépit des variations de population.




Reilhac retrouve actuellement le niveau de population qu’elle avait à la sortie de la Première Guerre mondiale (170 habitants), après un étiage à 88 habitants en 1975 ; le maximum démographique étant observé en 1856 avec 414 habitants. Il faut alors imaginer un bourg et des fermes populeuses, de nombreux travailleurs sans terre et des terres utilisées au mieux des possibilités techniques du moment. Mais les dalles calcaires, que la maigreur de la végétation rend particulièrement visibles à l’ouest du village sur les photographies aériennes des années 1950 et actuelles, imposaient déjà leurs limites.
D’un village, on voit l’autre ou presque. Du bas du bourg de Reilhac, vers l’est, on devine l’église de Lunegarde sur la plus haute colline proche.

Depuis l’ouest du bourg, plus en hauteur, depuis le site d’observation du site étoilé de Reilhac, on domine les causses de Flaujac et Durbans et, plus loin, au contact avec le Limargue, Thémines et Assier.

Le sentier découverte des lacs permet de découvrir ces points d’eau établis de longue date et dont dépend le peuplement des Causses, en particulier dans cette région de la Braunhie marquée par les phénomènes karstiques et, donc, la disparition de l’eau dans des circulations souterraines. On saisit donc comment la constitution de réserves d’eau en surface était la condition de la survie de cette société paysanne.

En 1998, le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy a procédé à un inventaire des lacs et en a comptabilisé 675, d’autres en nombre non évalué ayant été perdus du fait de l’absence d’entretien. Le Parc propose une classification en trois catégories :
« Les lacs de Saint-Namphaise (ermite légendaire établi dans la grotte de l’Ouradou près de Caniac-du-Causse) taillés dans la dalle calcaire doivent leur étanchéité à l’uniformité de cette dernière. Ils sont dotés de trois côtés verticaux et d’une pente douce.
Les lacs rocheux : de forme moins définie que les lacs de Saint-Namphaise, eux aussi taillés dans la dalle rocheuse.
Les lacs en terre ou mares : points d’eaux creusés dans la terre possèdant un fond d’argile imperméable ».
En voici quelques exemplaires glanés dans cette promenade à Reilhac
Un lac rocheux : le lac de Lagadet. A noter la présence d’un élément de lavoir (une des fonctions des lacs situés près de hameaux)


Un lac en terre : le lac des Fargues, qu’un affleurement d’eau constitue en oasis dans le causse (présence de saule et de peupliers)

Des lacs de Saint-Nymphaise.
Ceux, jumeaux, de la Crota


Celui, majeur, du bourg de Reilhac, d’une surface de trois ares. L’un de ses côtés était équipé pour servir de lavoir. Le surplus d’eau s’écoule dans un petit canal empierré avant de se perdre dans une igue dont l’ouverture est bordée d’une petite construction en forme de citerne.



Ces points d’eau étaient complétés de nombreux abreuvoirs taillés dans des blocs de calcaire. En voici deux exemplaires.
Un premier situé près d’un puits, juste à côté d’un lac en terre en voie de comblement, le lac de Goudelan

Un second, posé à côté d’une rare caselle (terrain privé) à toit charpenté couvert de tuiles plates.


Pour poursuivre l’exploration :
https://www.tourisme-lot.com/offres/le-chemin-de-leau-reilhac-fr-659624/
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