écritures géographiques

C’est une promenade rituelle, un tour, comme une ronde, une ritournelle pour voir arriver, partir et revenir les saisons

le tour de Vialans, un tour au printemps

il y a dix jours il neigeait, retour d’hiver après un premier printemps. Depuis quelques jours, il est revenu : ciel bleu, vert… printemps justement, lumière nette, les ombres sont profondes.

Vialans c’est le lieu haut de la promenade. De là, on voit au Sud-Ouest le causse (Espédaillac, Livernon), au Nord-Est, le Ségala et la forêt (Bois-Bordet, Pic de Saint-Bressou).

Assier, le bourg, pont du Ruisseau, c’est le point bas. Là où le ruisseau de Saint-Médard disparaît sous le château de Galiot.

Entre les deux, le chemin du Roc à l’Ouest, le chemin de Vialans à l’Est.

Quelques vues pour mémoire, pour se dire que cela a été et que cela reviendra. Ce qui n’empêche pas de savoir que tout change et que tout ne reviendra pas, en tout pas exactement comme cela. Comme les ritournelles : le motif revient, mais l’air n’est jamais exactement poussé de la même manière.  

En bas, le verger : pommier en fleurs, heureusement tardives

Sur le chemin : la récolte des respounchous (en français : tamier commun). Blanchis, ils seront parfaits en accompagnement de pâtes artisanales au blé dur récolté à Espédaillac (ferme des Trois Lacs, Dominique et César Moreno : https://actu.fr/occitanie/espedaillac_46094/lot-dominique-cesar-morano-ouvrent-nouveau-local-vente-la-ferme-espedaillac_28074931.html)

Plus haut : le chêne dans son pré

Puis un petit plateau qui sert quelquefois de pâture à des moutons, mais qui fut occupé de vignes avant le phylloxéra (il s’appelle le Vignobre). On repère les pruniers en fleurs qui ont échappé à la neige

Nous voici en haut : une bergerie, un des deux platanes au bout du chemin et la façade de la maison la plus haute de Vialans, une ancienne ferme aujourd’hui inoccupée.

Et sur le chemin du retour, cette vue si souvent admirée des premières collines de la Châtaigneraie : le Bois-Bordet à gauche, le Pic de Saint-Bressou à droite.

On imagine en arrière les hautes terres du Ségala lotois (Latronquière, Sousceyrac), puis celles plus hautes encore du Cantal (Quézac, Mauriac). De là descendent les vents froids d’hiver.

Pour l’heure, ce val en dessous de Vialans emmagasine les premières chaleurs de l’année : 24°C ce 16 avril après-midi.